
L’atout majeur du
Château Malartic Lagravière est son
terroir situé sur une terrasse profondément entaillée par le ruisseau de l’Eau Blanche, un
terroir particulièrement réputé, une superbe croupe bien exposée composée d’îlots graveleux datant de l’ère du Quaternaire, le nom même du vin évoquant déjà le
sol chargé de belles
graves. C’est en 1997, qu’Alfred-Alexandre Bonnie, homme d’affaires belge et son épouse Michèle, rachètent ce grand
cru classé et se lancent dans un ambitieux projet de rénovation.
Le résultat est remarquable :
château, parc, vignoble, modernisation du
chai, cuvier octogonal qui abrite de nombreuses petites cuves correspondant à chaque parcelle qui reçoit une
vinification très personnalisée, superbe
chai à
barriques de
chêne renouvelées régulièrement chez les meilleurs tonneliers...
Aujourd’hui, le vignoble représente 46 ha de rouge (
Merlot,
Cabernet-
Sauvignon,
Cabernet Franc et Petit Verdot) et 7 ha de
blanc (dominance du
Sauvignon, 20% de
Sémillon) et l’âge moyen des
vignes est de 30 ans. Il est sous la houlette du fils d’Alfred-Alexandre Bonnie, Jean-Jacques, et de son épouse, Séverine.
Ici, chaque
cep de vigne, chaque parcelle, font l’objet d’analyses, de prélèvements pour répondre à une recherche de qualité optimale. Le Second vin s’appelle la Réserve de Malartic (anciennement appelé le Sillage), en rouge et en
blanc.
“L’enracinement en profondeur, précise Jean-Jacques Bonnie, oblige la plante à puiser ses ressources profondément dans un sous-
sol particulièrement intéressant par sa diversité géologique qui confère aux
vins de complexes saveurs. Cela évite à la plante de trop souffrir en cas de grosse chaleur ou de sécheresse, les racines trouvent de la fraîcheur en profondeur et en cas de pluie, notre
terroir de
graves devient drainant. La maturité des
raisins est donc lente et progressive, un gage de qualité certain. L’ensemble du vignoble est labouré toute l’année, aucun désherbant ni insecticide ne sont utilisés et chaque pied fait l’objet de soins méticuleux. Des amendements, d’origine exclusivement organique, sont prodigués avec parcimonie afin de maintenir la vigne proche d’un état de carence savamment dosé. Notre gestion parcellaire a notamment permis de mieux cibler les protections à apporter au vignoble. Ce suivi constant à la vigne nous permet de prendre les bonnes décisions au moment opportun avec beaucoup de précision et en suivant les principes les plus récents de la lutte intégrée.”
Il suffit de déguster les derniers
millésimes pour se rendre compte que le rouge se situe parmi les meilleurs de l’appellation, ainsi que le
blanc, des
vins de
garde.
Rouge 2009. La
robe est impressionnante, très concentrée, d’un
rubis vif aux reflets pourpres, carmin. Le
nez est intense, développant des
arômes de
cassis,
prunes, épices, et un beau fruité dense et profond. Après une attaque dense, la bouche offre de beaux tannins fins, une grande profondeur, parfaitement harmonieuse, avec beaucoup d’équilibre. Très fruité, le milieu de bouche est riche et
frais en même temps, développant une trame superbe au gout complexe mêlant
fruits noirs, tabac, épices et une finale superbe sur une légère note de cuir. Un très beau potentiel, exprimant déjà magnifiquement son
terroir. “Renforcés par les pratiques culturales mises en place depuis 1997 à Malartic-Lagravière (agriculture raisonnée, suivi des maturités parcelle par parcelle, vendanges minutieuses parcellaires...), les Malartic-Lagravière Rouge et
Blanc du millésime 2009, précise Jean-Jacques Bonnie, sont dotés d’un immense potentiel !
Rouge 2008 (55%
Cabernet Sauvignon, 38%
Merlot, 5%
Cabernet Franc et 2% de Petit Verdot) élevage en
fûts de
chêne de 18 mois dont 70% de
barriques neuves. Belle
couleur foncée et brillante. Très beaux
arômes de
fruits noirs. Belle minéralité, boisé fin et élégant qui apporte de la complexité à l’ensemble. La bouche est ample, grasse, moelleuse,
charnue et veloutée. Savoureux
arômes de
fruits rouges et noirs bien mûrs, notes fumées, trame
tannique racée et serrée. Belle structure équilibrée, un vin dense, typé, droit, très élégant d’une belle minéralité. Finale persistante qui s’ouvre sur des
arômes plus complexes. De très grande
garde.
Rouge 2007 : grâce au bel été indien, la récolte a été superbe, le vin est très fruité, un peu plus
souple, un vrai vin plaisir de
garde moyenne.
Blanc 2008 (85 %
Sauvignon et 15%
Sémillon). D’un beau
jaune pâle pur aux reflets
verts,
robe brillante et limpide. Savoureux
arômes de
pêche, poire agrumes. Beau vin racé, riche et
vif. Beaucoup de complexité et d’équilibre dans cette finale longue
charnue et nerveuse à la fois. Beau potentiel de
garde.
Blanc 2007 : une très belle réussite, très grande puissance, très équilibré. On retrouve à la fois cette belle trame
acide qui permet d’obtenir cette bonne fraîcheur en bouche, qui s’amplifie en milieu de bouche et gagne en puissance développant des
arômes persistants, un vin extraordinaire.”